Un espoir montréalais sur les traces de son modèle P.K. Subban

Le Montréalais Bill Zonnon avait seulement 7 ans quand P.K. Subban avait marqué un spectaculaire but contre les Bruins de Boston durant les séries éliminatoires. En quelques secondes, le défenseur du Canadien venait de solidifier sa position de modèle pour celui qui, aujourd’hui, rêve à son tour d’atteindre la Ligue nationale de hockey.
• À lire aussi: L’espoir québécois Caleb Desnoyers se laisse désirer par le Canadien en vue du prochain repêchage
• À lire aussi: Caleb Desnoyers a «le hockey dans le sang»
Après être sorti du banc des pénalités, Subban profitait donc d’une échappée pour déjouer le gardien Tuukka Rask, le 6 mai 2014, durant le troisième match de la série face aux Bruins. Zonnon s’en rappelle encore très bien et il peut décrire la scène avec une étrange précision.
«C’est sûr que P.K. Subban et le Canadien ont eu un gros impact sur moi», a indiqué le porte-couleurs des Huskies de Rouyn-Noranda qui, à 18 ans, figurait parmi les espoirs invités au Centre Bell, mardi, par l’organisation montréalaise.
«Je me voyais en lui»
Fils de parents originaires du Togo, en Afrique, ce choix de modèle n’est pas l’effet du hasard pour Zonnon, qui évolue toutefois comme attaquant.
«J’ai joué un peu au soccer, mais grâce à Subban, je suis vraiment tombé en amour avec le hockey, vient-il résumer. Je crois que je suis tombé en amour avec le joueur et sa personnalité, davantage qu’avec la couleur de sa peau, mais qu’on le veuille ou non, je me voyais en lui. Il n’y a pas beaucoup de joueurs noirs dans la LNH et ça devenait clairement un modèle.»
P.K. Subban, en novembre 2014, à l’époque où il portait les couleurs du Canadien de Montréal.
BEN PELOSSE/LE JOURNAL DE MONTREAL/ARCHIVES
«Subban avait du swag et il était bon pour la vente des billets, renchérit Zonnon, en souriant. Les gens payaient pour venir le voir jouer.»
Le soutien des parents
Figurant au 29e rang chez les patineurs nord-américains au classement de mi-saison de la Centrale de recrutement, Zonnon ne demande qu’à suivre les traces de Subban.
«Je veux rendre fiers les gens qui m’ont toujours soutenu», insiste le jeune homme, à plusieurs reprises, durant l’entrevue avec Le Journal.
Zonnon pense aussitôt à son père Augustin et à sa mère Mathilde qui, avant sa naissance, étaient venus du Togo pour étudier à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Le garçon a pour sa part fréquenté un «prep school», à Lake Placid, durant son adolescence afin de poursuivre son développement.
«Montréal, ce serait spécial»
Avec une récolte de 70 points en 54 matchs avec les Huskies, Zonnon donne des arguments aux équipes pouvant lui permettre de vivre son propre rêve.
Et comme Subban en 2007, est-ce que Zonnon espère être repêché par le Canadien?
«Montréal, ce serait spécial, avoue-t-il, gonflé par sa visite du vestiaire du club montréalais, mardi matin. Si je prends le temps de m’imaginer ici un jour, ce serait incroyable, mais j’essaie de ne pas trop y penser.»
Bill Zonnon, durant son passage au Centre Bell, mardi.
Ben Pelosse / JdeM
Pour le plaisir, soulignons que Subban avait été sélectionné en deuxième ronde, soit 43e au total, il y a 18 ans. En plus de ses deux choix de premier tour en 2025, le Canadien pourrait aussi parler deux fois dans les débuts de la deuxième ronde en juin prochain.
Une sœur dans la LPHF?
S’il fait jaser en vue du prochain repêchage de la LNH, Zonnon détourne finalement l’attention vers sa petite sœur Keshia.
«Elle a 15 ans et fréquente le collège Stanstead, informe-t-il. Si tout va bien, elle pourrait un jour évoluer dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (PWHL).»